S’il était une fois un être qu’on torture,
A crier « Ma foi, que fais-tu de ton futur ? »,
Un être brutalisé, courant se reclure,
Pour ne pas sombrer sous les coups et les blessures.
S’il était une fois, perdu chez les parjures,
Aliénant, maltraitant, son envie d’ouverture.
Dans un monde où, non, tu n’es rien sans dorures,
Si tu n’es pas conforme, on fait tout pour t’exclure.
S’il était une fois, coincé dans une armure,
Un sanctuaire d’esprit, peuplé de lecture,
Se nourrissant d’écriture et de culture,
Pour oublier que, dehors, la vie est obscure.
S’il était une fois la peur d’une fêlure,
Qu’un esprit mauvais transformerait en brisure,
Toujours plus malmenée, serait une césure,
Le méfait achevé, une figée cassure.
S’il était une fois deux yeux qui se triturent
L’esprit à chercher ce que c’est qu’être mature
Y alliant l’éclat fruité d’une fraiche mûre
Sans trahir les idéaux et finir raclure.
S’il était une fois, un être qu’on capture
Dans des idées préconçues, taillées dans le dur
Sans portes ni fenêtres ni demi-mesure
Lui laissant, seuls, les silences et les murmures.
Je lui dirais : « Gamin, on s’en fout des ratures !
Tu sais bien qu’à la fin, on va tous dans le mur,
Alors danse, vole, hurle, crie, je t’assure,
Sors de là, trompe toi, fais péter les jointures ! »
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe