Des impressions d'Argentine. 2015
Ay tu sais pas ce que représente ce voyage !
Moi je veux vivre comme ça, me sentir alive, rire, faire un max de trucs avec plein de gens géniaux et quelques conneries.
Ici c'est l'autre bout du monde. Pas de casques en moto, pas de ceintures, la lancha trouée avec deux gilets en sauvetage, la bici avec un frein approximatif et prête à dérailler sur le rond point 3 voies, les gars qui sifflent, les petits boulots changa. Laver la voiture, indiquer qu'il y a des places librespour un parking en agitant un drapeau, peser les fruits au supermarché.
L'éléctricité peut se couper, on a de l'eau chaude en faisant couler un filet d'eau du robinet. Et les universités, l'art, médecins, économistes, ouverture, curiosité, fierté, culture. Ces enfants ont de l'avenir.
Les toits de taule des villas, les charettes qui cherchent les cartons dans les poubelles. Les routes défoncées qui tremblent sousles fanatiques des deux clubs de foot. Les affiches des politiques au milieu des grafitis. Les étoiles sur le toit du 15eme étage pour l'asado. Les plages avec des familles et ribambelles d'enfants buvant du maté.
Les garçons magnifiques avec des coupes décoiffées de punk sexy et les torses brulés par le soleil. La clim partout qui fait sauter le courant de la ville.
Rentrer assise sur le vélo au milieu des voitures et des bus avec le vent sur le visage, serrant plus fort le milieu du guidon pour l'équilibre salvateur, la fusion.
Le rire d'insouciance face à la mort qui est un quotidien qu'on oublie et qui finalement s'oublie lui même.
les gens avec culture et vérités, qui te parlent comme à un ami et t'écoute comme un étranger. Ce "ch" qui rythme les montagnes russes des phrases.
La lune et les étoiles, le soleil qui brûle la peau et fait resplendir les corps qui s'exposent et qui échangent. Ces choses importantes qui ne le paraissent pas. Les couleurs par miliers et le fourmillement du mix and match social.
L'Histoire et la souffrance, l'espoir et la joie qui regnent, qui cotoient la crue et tranchante réalité. Les familles et les enfants qui mendient des images de saints, quelques pesos.
Les initiatives sociales et culturelles, la promenade de la diversité sexuelle, la ville des enfants, les hangars de danse et théâtre, les consignes pour a bière et le coca, le tri selectif qui emerge, les maisons de livre.
Puis l'épilation à la chaîne, le pain au kilo, la pénurie de tampon, la monnaie volatile.
Ca c'est ce que j'ai vu de l'Argentine, de Rosario, province Santa Fe. C'est ce que j'emmène du chapelet. Les images et sensations d'une autre réalité qui est le quotidien d'autres.
J'ai aimé partager cette réalité simplement. Je veux en partager beaucoup d'autres. Le monde est grand et les réalités infinies.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe