Je vois notre reflet jauni sous l'éclairage blême d'une vitre en mouvement,
Je vois des milliers de veilleuses qui défilent comme une procession sur le calme létal de la ville.
Il est 7H37 ici, tout le monde fini de rêver à la vie qu'il n'a pas,
Y'en a deux ou trois là au fond du wagon qui regardent dans le vide le fond de leur lit.
Ils ne pensent à rien, à la journée, à rien, aux problèmes, à rien, à l'avenir, à rien, au passé, à rien, aujourd'hui, c'est vendredi.
À rien, au fond, qui sait ce qu'ils pensent ?
C'est comme une forêt de réverbères clairsemés, une file d'étoile linéaire artificielle.
Je vois des quais gris et déserts comme des esplanades mortelles d'où démarre le grand saut pour la prochaine station.
Je vois des sièges solitaires, des visages baissés sur des carrés connectés, des yeux loin du monde, dans un autre, peut être.
Je vois des ongles cassés, crispés sur un stylot bon marché.
L'inspiration qui tatoue sur des pages attachées la température d'une presqu'aube détachée.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe