J'en ai marre de ce monde dit "connecté"
Qui est déconnecté de tous contacts réels,
La tête gobée par des sangsues virtuelles
Qui aliènent ce qu'il reste d'humanité.
J'en ai marre de ramer à contre courant
Dans la marrée mécanique des Working-girls,
Des talons qui claquent et des cravates qui serrent,
Qui rendent les gens sourds et les regards trop fiers.
J'en ai marre des cris qui créent des murs de haine,
Des meurtres au nom de la Folie Surhumaine,
Des différences bouclées, des amours qui gênent,
De ces viols qui souillent la dignité qui saigne.
J'en ai marre de trainer ma vieille carcasse
Au travers des années, trop absurdes pour passer ;
Le long des précipices, poings et yeux fermés,
Raclant le fil du temps d'une cadence lasse.
J'en ai marre de m'enfuir pour combler le vide.
Sans toi, mon cœur, même l'océan est aride.
Je gis sur le sol, tombée du septième ciel,
Inconsciente. Ton absence a brûlé mes ailes.
Mais je sais qu'un regard crée un lien invisible,
Un instant de compréhension qui rend paisible.
Mais je peux mixer tailleur et chaussures d'enfant,
Examiner le champs des possibles et voir plus grand.
Mais je peux comprendre sans juger, tolérer,
Peux embrasser la paix, protéger et soigner.
Mais je peux courir sans bien savoir où je vais,
Saisir le vent enivrant du bonheur léger.
Mais je peux sentir tout l'amour qui nous unis,
Avec toi je sais que je veux faire ma vie.
Nos sexes s'emmêlent et nos essences se lient,
Pas d'artifices, notre amour brut irradie.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe