Je ne veux plus rien faire, je suis fatiguée : je vieillis.
Même dans les moments de bonheur la tristesse est là tapie au fond de mes yeux ; je suis fatiguée de vivre, je
ne vois plus rien, je suis malade, je n'y arriverais pas...pas d'avenir...pas de vérité. Fausseté ! Haine ! Guerre ! Qu'es
ce que je fous encore là ?
Je suis déchirée. En me regardant un homme a dit : "Prisonnière de la vie". Il a tellement raison. Je suis à
terre. Je ne veux pas me relever. A quoi bon ? Tout est tracé. Je ne vivrais pas ici. Pitié.
Quand je me regarde je ne vois rien ; si on disolvait mes atomes il en serait de même qu' aujourd'hui. Je ne
veux pas vivre, je suis cachée dans le noir, je pleure en silence en regardant les autres...mais que font ils ? Je les
méprisent tellement. Où ils vont ? Nulle part. Rien a de goût, tout est dégueulasse, horrible, salit.
Je suis dégoûtée de tout ça, dégoûtée de ce monde. Toute cette horreur. Société stupide ! Gens sans buts et
crédules! Pourquoi survivre ? Survivre pour quoi ? On ne fais que retarder un moment inévitable. Ce monde me
dégoûte. Plus je survie et plus ça me détruit. Je voulais partir avec de jolies images dans la tête et quelques entailles
sur les bras, quelques sourires derrière moi. Mais j'attends, j'attends, "pour les autres". Mais les autres méritent-ils
qu'on attende pour eux ? Le autres ne comprennent pas qu'à chaque fois que je vieillis le sang coule à flot
accompagné de silencieux sanglots quelqu' eau avec un peu de sel qui vient essuyer la saleté sur mon visage
déposée par la société et ce qu'elle donne comme image.
Je suis par terre. Je courbe l'échine, je m'esquinte les mains à me raccrocher à la vie, survivre, sourire,
travailler,
travailler, se coucher, gémir, souffrir... J'aimerais en finir ici pour épargner je ne sais quoi mais je veux encore écrire
tout ce qui croupie en moi.
Je veux écrire des pages et des pages de lamentations pour expirer tout ce qui se passe, pour comprendre,
pour conclure et peut être nettoyer ma crasse.
J'en ai marre de faire des rimes mais je trouve ça joli. Je déteste penser je déteste agir, choisir. J'ai mal :
L'indifférence est mon seul bouclier. Bouclier contre quoi ? Contr ela méchanceté de tout ce monde là.
Il me faut de l'aide car dans ce placard noir la solitude possède un don pour le déséspoir.
Es ce que l'éspoir fait vivre ? Peur être. Qu'es ce qui tue ? Je vois des choses, je vois la mort.
Souvent je la sens, sa présence m'éffleure, son goût m'envahit, alors je la dessine pour la materialiser.
Je sais qu'elle est là, je la sens : la voila.
°La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe°